Après des décennies d’immobilisme et de chaos routier, le Liban renoue avec le transport collectif. Grâce à un partenariat inédit entre le ministère des Travaux publics, la RATP et des acteurs privés, une flotte de bus réhabilités circule à nouveau dans plusieurs villes du pays. Une initiative qui redonne espoir à une population longtemps privée de mobilité publique et durable.
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Des bus parisiens pour relancer les transports en commun
22-med – novembre 2025
• Grâce à un partenariat entre la RATP, le ministère des Transports et des acteurs privés, une flotte de bus réhabilités circule à nouveau à Beyrouth et dans plusieurs villes du pays.
• Ce retour du transport collectif symbolise la reconstruction d’un service public essentiel et la promesse d’une mobilité plus durable.
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C’est une scène que beaucoup de Libanais n’espéraient plus revoir : des bus flambant neufs, ou presque, traversant Beyrouth, s’arrêtant aux stations, embarquant des passagers. Ces véhicules viennent de Paris. Offerts par la Régie autonome des transports parisiens, ils ont été réhabilités avant d’être envoyés au Liban, où ils circulent désormais sur onze lignes expérimentales. Pour un pays privé de transport public depuis la guerre civile, c’est un énorme changement de cap.
Un partenariat public-privé inédit
Faute de moyens, l’État libanais ne pouvait porter seul un tel chantier. Le ministère des Travaux publics et des Transports a donc lancé un appel d’offres au sein du secteur privé, donnant naissance à un partenariat public-privé inédit. « L’État avait la volonté, mais pas les ressources, explique Fadia Zarzour, présidente du comité de supervision des transports publics. Grâce à la collaboration entre le ministère, la RATP et des acteurs privés, nous avons pu remettre sur roues un service collectif longtemps oublié. »
Les premiers bus desservent aujourd’hui Beyrouth, la Békaa, Saïda, Tyr et Tripoli. « Nous avons déjà onze lignes actives grâce aux bus de la RATP et à ceux déjà présents, ajoute Mme Zarzour. Nous attendons trente bus du Qatar et cent bus de la Chine. Cela devrait nous permettre d’ouvrir de nouvelles lignes et de couvrir la quasi-totalité du territoire libanais. »
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