Les risques naturels en Méditerranée : un défi pour les populations


Le bassin méditerranéen est une zone où les risques de catastrophes naturelles sont partout : tremblements de terre, éruptions volcaniques, inondations ou encore canicules…
Mais c’est aussi une zone très peuplée et une des destinations touristiques les plus fréquentées au monde. Ainsi les risques y sont beaucoup plus grands pour les humains qui y vivent ou y passent.

Bernard Mossé, responsable scientifique de NEEDE Méditerranée, dialogue avec Ante Ivcevic, spécialiste de la gestion des risques en zones côtières.

La Méditerranée rassemble beaucoup de risques

Un risque tellurique très important avec des tremblements de terre et des éruptions volcaniques. Un risque climatique avec en particulier les risques d’inondations à cause des pluies de plus en plus extrêmes.
Mais la dimension des catastrophes dépend de nous, les humains.

Par exemple, lorsque il y a de très fortes pluies, comme ces dernières années en Grèce, en Libye
ou en Bulgarie, le nombre de morts est largement augmenté par les mauvaises constructions ou la
mauvaise gestion des barrages d'eau… Et ce sont souvent les populations les plus pauvres, les plus
vulnérables, qui sont touchées.
Pour nous protéger, il faut renouveler nos constructions, nos bâtiments, nos villes, nos ponts, nos
barrages, sinon nous aurons des conséquences sérieusement aggravées. C’est la même chose en
Europe, au Moyen-Orient ou en Afrique du Nord où les constructions ne sont pas à jour. C’est
surtout le cas dans les zones côtières, à la frontière entre terre et mer, avec la surpopulation et la
sur-construction, mais également sur les rives des fleuves qui sont trop aménagés.
Il y a deux conditions pour réussir cette transformation : faire confiance aux scientifiques qu
informent des dangers ; prévenir et consulter les populations sur les décisions à prendre et les
solutions concrètes.
Une solution qui n’est pas acceptée par le plus grand nombre a peu de chances d’aboutir.
L’adaptation au monde qui nous attend est une question de confiance et de courage.
Les jeunes générations ont aussi un grand rôle à jouer.

La totalité de la tribune publiée est à retrouver : ICI

Ante Ivcevic, spécialiste de la gestion des risques en zones côtières post-doctorant en géographie à Aix-Marseille Université. Rattaché au Centre PAP/RAC à Split en Croatie dans le cadre du Programme des Nations Unies pour l’environnement. Il travaille actuellement sur le projet Proteus au sein du laboratoire MESOPHOLIS d’Aix-Marseille Université, sur la gestion des risques en Méditerranée, sous la direction de Sylvie Mazzella, directrice de recherche en sociologie. 

Bernard Mossé Historien, responsable Recherche, Education, Formation de l’association NEEDE Méditerranée. Membre du Conseil scientifique de la Fondation du Camp des Milles – Mémoire et Éducation pour laquelle il a été le responsable scientifique et le coordonnateur de la Chaire UNESCO « Éducation à la citoyenneté, sciences de l’Homme et convergence des mémoires » (Aix-Marseille Université / Camp des Milles).

À partir de cette conversation, l’IA a généré un flot d’illustration. Stefan Muntaner l’a nourri avec les données éditoriales et a guidé la dimension esthétique. Chaque illustration devient ainsi une œuvre d’art unique à travers un NFT.